Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/16

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chades, des caricatures si drôlatiques que leur envoi dans sa famille avait obtenu un succès de rire inextinguible : naturellement son père devint fier d’un tel fils ; l’orgueil paternel se communiqua au jeune homme ; il fut proposé par lui, et décrété par toute la parenté qu’il serait artiste : on ne lui demanda qu’une chose : de devenir un grand homme.

Lorsque la guerre abolitionniste éclata, le jeune Halleck bondit de joie, et, à force de diplomatie, parvint à entrer comme dessinateur expéditionnaire dans la collaboration d’une importante feuille illustrée. Mais le sort ne le servit pas précisément comme il l’aurait voulu : au premier engagement, lui, ses crayons et ses pinceaux furent faits prisonniers. Heureusement, il se rencontra, dans les rangs ennemis, avec un officier qui avait été son camarade de classes, à Yale. Halleck fut mis en liberté, et revint au logis, bien résolu à chercher désormais la gloire partout ailleurs que sous les drapeaux.

Les pompeuses descriptions des glorieux paysages du Minnesota que lui faisait constamment sa cousine, finirent par décider le jeune artiste à faire une excursion dans l’Ouest. Mais