Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/18

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seulement sont encore à la maison, Will et Maggie.

— Attendez un peu…, il y a quelque temps que je n’ai vu Maggie, ça commence à faire une grande fille. Et Will aussi,… il y a deux ans c’était presque un homme.

— Maggie est dans ses dix-huit ans : son frère a quatre ans de plus qu’elle.

Sans y songer, Adolphe regarda Maria pendant qu’elle parlait ; il fut tout surpris de voir qu’elle baissa les yeux et qu’une rougeur soudaine envahit ses joues. Ces symptômes d’embarras ne durèrent que quelques secondes ; mais Halleck les avait surpris au passage : cela lui avait mis en tête une idée qu’il voulut éclaircir.

— Il y a un piano chez l’oncle John, je suppose ? demanda-t-il.

— Oh oui ! Maggie n’aurait pu s’en passer. C’est un vrai bonheur pour elle.

— Naturellement… Ces deux enfants-là n’ont pas à se plaindre ; ils ont une belle existence en perspective. Will a-t-il l’intention de rester là, et de suivre les traces de son père ?

— Je ne le sais pas.

— Il me semble qu’il a dû vous en parler.