Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/184

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— Sur l’autre limite de la forêt ; je vais leur faire un signal.

Ces deux derniers furent bientôt arrivés, et à l’aspect de leurs amis, éprouvèrent une stupéfaction joyeuse, facile à concevoir. Il y eut encore des embrassades et des poignées de main à n’en plus finir. L’artiste éprouvait une émotion telle qu’il ne pouvait dire un mot, exalté qu’il était par la joie et la surprise.

Pendant quelques instants ce fut un pêle-mêle de questions et de réponses presque joyeuses. À la fin l’oncle John demanda des nouvelles de la ferme.

— Ah ! ma foi ! qu’importe ! qu’importe ! s’écria-t-il d’un ton ferme, en apprenant qu’elle était brûlée ; nos vies sont sauves, c’est déjà beaucoup. J’ai fait deux fois ma fortune ; il n’est pas trop tard pour recommencer.

— Nous ne sommes pas encore hors des bois, observa son fils : nous ferions bien de ne pas perdre un instant.

— À mon avis, il fait trop sombre pour marcher maintenant, dit M. Brainerd, nous ferons sagement de rester ici jusqu’au point du jour. Nous pourrions perdre notre route, nous égarer