Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/223

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se mêlait à la conversation sans avoir été interpellé.

Le major le regarda pendant quelques minutes avec un sérieux incroyable : puis il secoua la tête d’une façon dubitative, et ajouta en style Indien :

— Jim avoir raison peut-être… sang pour sang, mauvais !

Et il tortilla pendant quelques instants sa longue moustache en réfléchissant ; ensuite il dit avec explosion :

— Ah ! pourtant, on ne peut soutenir le contraire ; un assassin doit mourir ! autant il m’en tombera sous la main, autant j’en tuerai !

— Se défendre, bon ! répliqua Jim ; attaquer, mauvais !

— Ces diables d’Indiens parlent peu, observa le major en souriant, mais ils parlent bien. Adieu, mes amis, que Dieu vous garde !

Le peloton de cavalerie était déjà à quelque distance, lorsque l’officier entendit une voix qui l’appelait : c’était Halleck, revenant sur ses pas pour lui parler.

— Sir, dit le jeune homme qui était très-pâle ; voulez-vous accepter une mission ?

— Volontiers, mon jeune ami : de quoi s’agit-il ?