Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/72

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rement en vue ; cependant j’affirmerais que son poisson le préoccupe beaucoup plus que nous. Tenez ! il a levé la tête et nous a regardés. Ah ! le voilà qui regarde en bas : il vient d’enlever quelque chose au bout de sa ligne.

— Chut ! fit Maria vivement : regardez encore ce canot là-bas. Ne voyez-vous pas, au-dessus, quelque chose comme le plumage brillant d’un oiseau ?

— Je ne puis m’occuper que de mon dessin ; je n’ai pas de temps à perdre en babioles, et il faut que je travaille maintenant que me voilà en train.

— Mais regardez donc, insista la jeune fille, vous verrez quelque chose qui vous intéressera ; je suis sûre maintenant qu’il y a là une tête d’Indien.

L’artiste se décida enfin à jeter les yeux dans la direction indiquée : il daigna même admettre qu’il voyait quelque chose d’extraordinaire dans ce buisson.

— Oui, murmura-t-il, c’est bien la touffe de chevelure ornée que portent les guerriers sauvages ; c’est leur panache bariolé de plumes éclatantes.