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Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/94

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Les tourbillons de fumée qui obscurcissaient l’horizon avaient parlé un lugubre langage, facile à comprendre : du haut de son observatoire, Will avait aperçu le détachement Indien qui avait côtoyé le lac.

Au premier abord, on avait pu croire qu’ils se dirigeaient vers le Settlement, et dans l’attente d’une aggression prochaine, on avait attelé les chevaux aux charriots, pour être plus tôt prêt à fuir.

Mais la horde sauvage ayant changé de direction ; d’autre part, l’absence de Maria et d’Halleck se prolongeant, l’oncle John suspendit son départ pour les attendre. Bien entendu que la question de fuir ne fut pas mise en délibération : c’était le seul parti à prendre.

Ces préparatifs de mauvais augure, ces chevaux attelés, frappèrent de suite les deux arrivants : Halleck lança un regard à Maria.

— La prolongation de notre séjour ici, paraît douteuse, observa-t-il ; l’oncle John a pris l’alarme.

— Certes ! il serait étrange qu’il eût pris quelque autre détermination, en présence de tous ces affreux présages. Mais, qui aurait pu croire à de