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CHAPITRE viii

le feu dans la prairie


Quoique après une aussi rude épreuve le repos fût bien doux à ses compagnons, au milieu de l’oasis fraîche et verdoyante où ils s’étaient arrêtés, Waltermyer ne crut pas devoir les laisser trop longtemps interrompre la poursuite. Il savait que l’ennemi dont ils recherchaient la piste ne ferait aucune halte, et pousserait toujours en avant avec ses chevaux nés dans la prairie, durs à la fatigue et insensibles à toutes les intempéries de l’air. La pensée lui vint aussi que la nuit les retarderait d’une façon très fâcheuse, et qu’il fallait user autant que possible du reste de la journée pour avancer. Aussitôt qu’il crut les chevaux