suffisamment reposés, il donna l’ordre du départ.
— Quel chemin allons-nous prendre, Waltermyer ? demanda Miles Morse ; nous en avons fini avec la prairie, j’espère ?
— Oui, adieu à la grande plaine : nous n’avons plus qu’à traverser le Sloo (bordure humide et boisée), et nous serons sur la piste de ces coquins. Le chemin ne sera pas trop long : après avoir côtoyé la prairie, nous nous trouverons au pied des premières montagnes qui mettent le nez dans la plaine.
— Nous vous suivrons aveuglément, guidez-nous par le plus court chemin.
— Ah ! si vous pouviez m’accompagner dans ces passages où je pourrais vous guider, nous aurions bientôt fini d’écraser cette canaille rouge ; mais avec des rosses comme vos chevaux il n’y faut pas penser. Je connais un fameux procédé pour balayer ces scélérats ! mais il faut que le lieu s’y prête.
— Quel moyen ?
— Un gros rocher qu’on lance du haut de la montagne. Je me suis souvent donné ce plaisir,