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Page:Aimard, Auriac - L’Aigle-Noir des Dacotahs.djvu/133

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les drames du nouveau-monde

Quoique embarrassé par les questions pressantes du nouveau venu, et déconcerté de voir ses plans devinés, Aigle-Noir continua ses réponses hypocrites.

— Les hommes rouges s’enfuient : ils voient que les Faces-Pâles veulent les chasser de la surface de la terre, et…

— … Et ils volent une innocente fille, puis, ils se sauvent comme des loups effrayés.

Ces paroles amères, et le ton avec lequel elles furent prononcées irritèrent profondément Aigle-Noir ; mais, contenu par le regard clair et froid d’Osse’o, il n’osa laisser éclater sa rage.

— Quel a été votre but en enlevant cette jeune fille ?

— L’or, l’or ! répondit Aigle-Noir.

— Et vous la traînez par ici dans les montagnes inaccessibles, pensant y trouver ceux qui pourraient vous donner de l’or ?

Cet argument était décisif ; il ouvrit les yeux aux compagnons d’Aigle-Noir ; ils commencèrent à soupçonner leur chef d’avoir d’autres projets cachés, tout autres que le pillage des Mormons.