Page:Aimard, Auriac - L’Aigle-Noir des Dacotahs.djvu/198

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

197
l’aigle-noir des dacotahs

main, vieux compère ! allons, Waupee, saute en bas, c’est un ami : tout va bien, il me semble. Mais, dites donc, Osse’o, que diable faites-vous ici ?

— Que mon frère soit patient et regarde, répondit l’Indien en faisant sortir Esther de sa cachette, après lui avoir dit deux mots d’explication.

Waltermyer ne fit qu’un saut jusqu’à elle, saisit sa main, et, la secouant avec enthousiasme, s’écria d’une voix de clairon :

— Un mot ! un seul mot ! bonté du ciel ! dites-moi que vous vous nommez Esther, et je serai heureux à souhait.

— Certainement c’est mon nom. Pourquoi me le demandez-vous ?

— Venez ici, Waupee ! continua-t-il, enlevant comme une enfant la jeune Indienne de son cheval et la portant jusqu’à côté d’Esther : là ! vous voilà retrouvées ! maintenant causez, pauvres enfants.

Les deux femmes s’embrassèrent avec une joyeuse surprise pendant que l’heureux trappeur