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les drames du nouveau-monde

riant d’un œil, pleurant de l’autre, débridait son cheval et lui prodiguait ses soins.

— Ah ! triple chance ! mon brave Osse’o ; je sais toute l’histoire ; seulement je ne comprends pas que vous soyez arrivé avant moi. Jeunes filles, n’y a-t-il rien à manger par ici ? Je suis affamé comme un ours au printemps : en outre il faut que je sois dans la prairie avant le soleil couché.

On s’empressa auprès de lui ; en quelques instants le repas fut prêt, et les quatre amis mangèrent joyeusement échangeant de joyeux propos.

Il était écrit que leur tranquillité serait encore troublée : le pas d’un cheval résonna bruyamment à quelque distance.

— Tonnerre ! qu’est-ce encore ? murmura Waltermyer, sautant sur ses pieds, le fusil à la main.

— Le Mormon ! dit Osse’o.

— Aigle-Noir ! ajouta Waupee qui entraîna aussitôt Esther dans le fourré.

— Deux démons ! reprit Waltermyer.

Il plaça ses pistolets tout armés à sa ceinture, et conduisit son cheval à l’abri derrière un rocher.