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les drames du nouveau-monde

— Ah ! peut-être pas un seul de nos chevaux ne traversera cette épreuve : c’est égal, en route !

— Vos hommes sont-ils prêts ? je donnerais un sac de chevrotines pour être là-bas. Ah ! ah ! c’est là que les carabines parleraient ! Chaque coup abattrait un diable rouge, pour peu que vos compagnons connaissent le maniement d’un fusil. — Mais… par le ciel ! ils ont enlevé le bétail ? Non, c’est une nichée de ces reptiles qui fourmille là-bas au soleil, comme une bande de coyotes… — Oui, ils traversent la prairie, et s’en vont. Notre affaire devient bonne, étranger, quoiqu’il y ait encore bien à faire ; mais le ciel est avec les braves gens… — Ah ! plus d’un cheval sera abattu, plus d’une chevelure scalpée, par ces infernaux coquins, pour venger cette journée ; s’ils ont vu passer Lemoine, il peut être dangereux à Kirk Waltermyer de passer par là.

— Vous, et pourquoi ?

— Ils savent bien, les gueux, que c’est moi qui dérange leurs petites affaires, et comme le Français et moi, nous sommes toujours ensemble, ils chercheront à me jouer un mauvais tour.