Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/13

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se retourna du coté par où arrivait le rieur.

— Eh ! l’ami Yankee, qu cherchez vous par ici ? lui demanda-t-il d’une voix peu aimable.

— Ce que je cherche, hein ! répliqua le nouveau venu ; en vérité, monsieur Tire-droit, cette question fait partie d’une autre question que j’allais vous posez… Entendîtes vous quelquefois parler de l’attraction de l’admiration… ?

— Non grommela sèchement le chasseur qui ne comprenait guère où le Yankee voulait en venir.

— Très-bien ! très-bien ! Alors je dis que c’est précisément l’attraction de l’admiration qui m’a amené dans ces parages ; j’ai entendu la détonation de votre fusil, j’ai couru pour en apercevoir l’effet, et j’ai aperçu…

Tout cela était dit avec un accent provincial qui justifiait parfaitement l’épithète d’Yankee dont s’était servi le chasseur.

Le nouveau venu était un petit jeune homme