Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/86

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— Je lui ai souhaité bonne route, en lui recommandant de ne plus s’occuper de moi.

— Est-ce que çà a paru lui faire plaisir ? demanda Dudley en riant.

— Oh non ! de ma vie je n’oublierai le sombre regard, qu’il m’a lancé. Aujourd’hui je regrette d’avoir été peut-être imprudente.

— C’est possible. Enfin, qu’a-t-il répondu à cela ?

— Rien il s’est retiré en murmurant je ne sais quoi, d’un air furieux.

— Et vous ne l’avez plus revu ?

— Non.

— Pardonnez-moi toutes ces questions, ma bien aimée Lucy ; je ne les fais ni par curiosité ni par une sotte jalousie : je désire seulement être bien renseigné sur ce coquin afin de me mettre sur mes gardes.

À ce moment un négrillon vint avertir que le déjeuner était prêt ; Lucy se leva pour préparer la