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les forestiers du michigan

— Depuis, avez-vous eu des nouvelles de ce Johnson ?

– Non. Le pauvre diable était bien bas quand je l’ai laissé ; il était gravement blessé, les Indiens étaient sur ses talons, je ne sais trop comment il aura fait pour leur échapper ; sa seule ressource aura été de sauter hors du canot et de se noyer pour ne pas tomber entre leurs mains.

— C’est bien lui qui était venu au fort plusieurs fois, dans le courant de l’été dernier ?

— Oui, il est venu à diverses reprises.

— Eh bien ! mon pauvre Basil, je l’ai revu l’autre jour, cet homme-là.

Le Forestier releva la tête avec une expression de surprise facile à comprendre. Christie lui adressa un paisible sourire.

— Oui ! je l’ai vu, reprit-il, comme je vous vois en ce moment. Il n’était pas à cent pas de distance.

– Et où donc ?

— Sur ce ruisseau même. J’étais allé à la chasse, vous vous en souvenez, mercredi dernier ; j’avais remonté le cours d’eau sur un espace