Page:Aimard, Auriac - Les Forestiers du Michigan.djvu/107

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
103
les forestiers du michigan



sommes traînés comme nous avons pu, tout le long des rivages nord du Lac Érié, nous dirigeant vers le fort Détroit.

– Pourquoi preniez-vous cette direction ?

– N’avez-vous pas appris que Pontiac a commencé le mois dernier à assiéger cette place ?

— Non, en vérité ; mais je soupçonnais que tout n’était pas au mieux pour le major Gladwyn.

— Oh ! sa position est presque désespérée. Il est serré de près par des forces énormément supérieures : je le crois perdu avec sa garnison.

— Vous croyez ?

– Mon Dieu, oui. Un courrier est venu nous apporter un pressant message pour nous demander des renforts en hommes et en munitions : Nous sommes partis aussi vite que possible. Mais nous ne pouvons plus essayer de rejoindre le major Gladwyn, car, après le désastre que nous venons d’éprouver, ce serait marcher à une destruction certaine.

– Je suis bien désireux d’entendre votre récit lieutenant ; mais ne voudriez-vous pas accepter quelques rafraîchissements, vous semblez épuisé ?