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les forestiers du michigan



l’oreille au guet, n’attendait que l’occasion pour n’éveiller aucun soupçon ; il entretenait de son mieux la causerie.

Un moment vint où les lianes entrelacées, les ronces, les rameaux, les épines, les feuillages entortillés avec une vraie furie végétale, s’opposèrent au passage de telle manière que chaque tête dût y faire son trou.

Tout-à coup, au milieu de l’obscurité profonde, le Français sentit une légère secousse sur le canot, entrevit un reflet furtif dans l’eau aussitôt il chercha le prisonnier de la main et des yeux : sa place était vide !

Le géant poussa un rugissement furieux, fit sur le champ retourner en arrière, et, les pistolets au poing, prêts à faire feu, se mit en quête du hardi fugitif.