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les forestiers du michigan



ger en le regardant entre les deux yeux.

Le visage de Veghte prit une expression dangereuse.

– Si-vous-ne-vou-lez-pas répondit-il en appuyant sur les mots, je crois qu’il se présentera certaines circonstances qui vous feront changer d’avis,

– Voyons, que pensez-vous du nom de Zacharie Smithson, Basil ? Il n’est pas absolument mélodieux, j’en conviens ; mais cela ne doit pas vous empêcher de me serrer la main en me souhaitant la bienvenue.

– Si c’est réellement votre vrai nom, et si vos intentions sont droites, vous avez place à mon feu et sous ma couverture, répliqua Basil sensiblement radouci.

– Merci, j’en ai une pour moi, et une bonne couverture. Mais je vous vois fumer de si bonne grâce que j’en deviens jaloux ; permettez que j’en fasse autant.

Et, joignant le geste la parole, l’étranger prit au foyer une branche enflammée, la présenta à sa pipe qui exhala aussitôt des bouffées odorantes. Pendant l’opération ses traits furent vivement