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les forestiers du michigan

– Horace ! lui dit-il, vous avez déjà vu cette fille quelque part ?

– Qu’en résulterait-il si c’était vrai ?

– Pourquoi m’avez-vous caché cela lorsque je l’ai apportée ici ?

– Comment voulez-vous que je vous l’eusse dit, puisque je n’en sais rien moi-même.

– Enfin ! vous la connaissez, vous savez qui elle est ?

– Je sais le nom qu’elle vient de dire : Mariami.

– Eh bien ! moi, je soutiens que vous n’ignorez ni d’où elle vient, ni les circonstances dans lesquelles on l’a laissée seule dans ce bois.

– Doucement, doucement ! ricana Johnson, où, diable ! voulez-vous que j’aie puisé toute cette science ? J’ai rencontré pas mal d’Indiens dans ma vie, parmi eux pouvait être cette fille ; observez-la, du reste ; elle nous dévore des yeux comme si nous étions pour elle de vieilles connaissances. Je puis dire, même, une chose c’est que, peut-être, je l’ai vue quelque part, mais où ? mais quand ? impossible.