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les forestiers du michigan



froid, et quant à moi, je ne me sens pas gelé du tout.

— La fille Indienne n’aurait pas dit çà tout-à-l’heure. Je suis bien aise que vous ayez le sommeil léger, car lorsque je dors, je m’acquitte de cette fonction avec un si grand courage que je suis fort long à m’éveiller.

Leurs préparatifs furent bientôt faits. Ils n’avaient, entre eux d’eux, qu’une couverture, car Veghte avait donné la sienne à l’Indienne ; mais cet abri leur suffisait pourvu qu’il les garantit de la neige. Ils construisirent à la hâte un toit de branches, le recouvrirent avec la couverture, s’étendirent moelleusement dessous, et un quart d’heure après ils dormaient.

Au bout d’une heure, environ, Basil s’éveilla sans savoir pourquoi. Son sommeil avait été si profond qu’il fut quelques moments à reprendre sa présence d’esprit, et à discerner ce qui se passait autour de lui. Il lui sembla cependant entendre le bruit furtif de plusieurs voix parlant tout bas.

Il étendit la main pour tâter la place de Johnson : ce dernier n’y était plus. Alors Basil rejeta