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les forestiers du michigan



feu, était à l’abri de l’incendie et, par surcroit de précaution, au faîte de l’édifice se trouvait un vaste réservoir en bois, toujours rempli d’eau, en cas de besoin.

La position de ce fort n’était pas heureuse. On l’avait bâti sur une langue de terre avancée, entre les eaux du Lac et un petit ruisseau qui venait s’y jeter à angle droit. Mais, à environ cent cinquante pieds de la Block-House, s’élevait un monticule qui la dominait presque entièrement ; c’était un point d’attaque formidable contre le Fort : de l’autre côté, le Lac fournissait toutes les facilités possibles pour une attaque par eau.

Les événements dont nous retraçons l’histoire, se passaient à l’époque éminemment critique pour les émigrants Européens, où le fameux Pontiac, le célèbre chef des Ottawas, faisait de gigantesques efforts pour exterminer les Faces-Pâles dont l’irruption envahissante depuis la défaite du Roi Philippe[1], absorbait de jour en jour les ter-

  1. Voir le 6o volume de la 2me série — Le Scalpeur des Ottawas — qui reproduit les phases émouvantes de la guerre du roi Philippe.