encore assez jour pour trouver une source ; et nous ne devons pas perdre une minute.
— Vite ! campons, mes garçons ! Où trouves-tu le bois le plus proche ?
— Par ici, répliqua Burleigh ; et je serai bien étonné, si après demain à l’aurore, je ne vous mène pas droit au bouquet d’érables, près duquel les deux étrangers ont remarqué les arbres écorcés et la neige piétinée.
— Tu parles d’or, Iry ; touche-moi la main !
— Hurrah, pour nous ! cria Luther.
— Hurrah ! hurrah ! répétèrent en écho Peletiah et le cocher, s’escrimant à qui montrerait les meilleurs poumons.
L’itinéraire ainsi tracé devenait facile et immanquable. Les deux voyageurs ne purent contenir leur allégresse : un roquet hurla d’une façon lamentable, Watch répondit par un sourd grondement ; Joë venait de leur pincer la queue en signe de réjouissance.
— Paix là ! sir, dit impérativement le Brigadier ; nous voici dans le bois.
L’entrée de la cavalcade sous les voûtes sombres des feuillages eut quelque chose de fantastique ; les échos des clairières renvoyaient au loin