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LES PIEDS FOURCHUS

— La taille d’un cheval de seize palmes ! mon pauvre Luther ! ajouta le Brigadier.

— Tous les mâles ont des cornes ou bois, qui tombent chaque année ; chez les jeunes, elles sont à l’état de bouton ; à quatre ans les palmes se montrent ; à cinq ans le bois est complet.

— Vous n’avez plus rien à dire ? soupira Joë.

— Non, plus rien que je sache… ah ! il faut mentionner une espèce de glaude hérissée de poils rudes comme ceux d’un sanglier, longue de dix ou douze pouces, pendant sous son cou.

— Une… quoi… ? Master Burleigh, demanda Luther.

— Une glaude ou poche poilue, sir.

— Est-ce possible ! s’écria Luther parfaitement satisfait de cette explication.

— … Pendante sous la gorge, mon garçon, ajouta le Brigadier ; juste où vous devrez viser, si le hasard place un moose devant la mire de votre fusil, la tête en avant.

— Autrement, il faudrait viser au défaut de l’épaule, s’il ne présente pas le poitrail, ajouta