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Page:Aimard, Auriac - Les Pieds fourchus.djvu/115

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LES DRAMES DU NOUVEAU-MONDE

Burleigh,… ce qui arrivera pourtant toujours si vous êtes froid et patient.

— Et, reprit le Brigadier, si vous n’avez pas un sang-froid de concombre, et une présence d’esprit parfaite, laissez-moi vous dire, mon cher garçon, qu’à la première rencontre d’un moose passant à travers branches et arbres avec un bruit de tonnerre rasant, comme avec la cognée, des arbres gros comme le bras ; soufflant, bondissant, lançant des éclairs par les yeux ; vous formerez des vœux sincères pour être bien loin, dans un bon lit, par exemple !

— C’est déjà mon opinion, Père, je me garde bien de vous contredire : si vous voulez je garderai le camp demain, je laisserai partir les vieux chasseurs plus aguerris.

— Adopté : mais il te faut un compagnon ; Peletiah restera, il bâtira une cheminée en écorce de pin, cela conduira haut la fumée et nous servira de point de ralliement. Le voisin Smith vous fera société.

— Père !

— Quoi, encore ?

— Tout bien réfléchi, Père… je resterai ici.

— Oui ; tu cacheras ta tête sous les branches