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L’ÉCLAIREUR.

— En avant ! en avant ! hurla don Leo en se jetant à corps perdu dans la mêlée.

— En avant ! répétèrent Balle-Franche et Bon-Affût.

En ce moment, les deux jeunes femmes parurent aux fenêtres poursuivies de près par des Peaux-Rouges, qui les saisirent dans leurs bras et les enlevèrent malgré leurs cris de désespoir et leur résistance. Tout était perdu !

Mais à cet instant suprême, le cri de guerre des Comanches vibra dans l’espace, et une nuée de guerriers, en avant desquels galopait l’Aigle-Volant, tomba comme la foudre sur les Apaches qui se croyaient vainqueurs. Cernés de tous les côtés à la fois, après une résistance héroïque, ceux-ci furent enfin forcés de plier et de chercher leur salut dans la fuite.

Les aventuriers étaient sauvés à l’instant où ils croyaient n’avoir plus qu’à se faire tuer pour ne pas tomber vivants entre les mains de leurs féroces ennemis.



ÉPILOGUE.

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Deux heures plus tard, le soleil éclairait à son lever une scène touchante dans cette hacienda qui venait d’être le théâtre d’une bataille aussi acharnée.

Les aventuriers et les guerriers comanches, arrivés si heureusement pour eux, s’étaient empressés de faire disparaître autant que possible les traces du combat. Dans un angle retiré du patio les cadavres de ceux qui avaient succombé dans la lutte étaient amoncelés et recouverts tant bien que mal avec de la paille ; des sentinelles comanches gardaient une vingtaine de prisonniers apaches, et les aven-