— C’est juste. Ainsi, on vous a offert…
— D’acheter le troupeau aujourd’hui même ; oui.
— Voilà qui est étrange… Contez-moi donc cela, mon cher ami ; quel malheur que Louis soit parti !
— N’est-ce pas ?
— Enfin !… Vous disiez donc ?
— Permettez… si cela vous est égal, nous nous rendrons dans votre cuarto, où nous serons, pour causer, beaucoup plus commodément qu’ici.
— Vous avez raison, d’autant plus que voilà qu’on commence à s’éveiller dans la maison.
En effet, les domestiques de l’hôtellerie et les muletiers étaient déjà debout et allaient et venaient autour des deux hommes, qu’ils examinaient curieusement, tout en vaquant à leurs matinales occupations.
Valentin et don Cornelio quittèrent le patio et se rendirent dans le cuarto du chasseur.
Dès qu’ils furent installés dans la chambre.
— Maintenant, dit le Français, je suis tout oreilles ; parlez, mon brave, je vous avoue que j’ai hâte d’avoir le mot de cette énigme.
Don Cornelio savait l’amitié qui liait l’un à l’autre Valentin et don Luis ; il ne fit donc pas la moindre difficulté de raconter au chasseur, dans ses moindres détails, ce qui lui était arrivé la nuit même.
— C’est tout ? lui dit Valentin, qui l’avait écouté avec la plus grande attention.
— Absolument. Que pensez-vous de cela ?
— Hum ! reprit le chasseur pensif, s’il faut vous donner mon opinion, cela me paraît maintenant un peu moins clair que tout à l’heure.
— Bah !