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Page:Aimard - La Fièvre d’or, 1860.djvu/209

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LA FIÈVRE D’OR.

— Littéralement, car je vous jure que je me mettrai en route dans le plus court délai possible pour le lieu de l’exploitation.

— Autre chose encore : la plupart des hommes dont vous pourriez avoir à redouter la haine ou l’envie sont actionnaires de la société que vous représentez ; s’ils vous témoignaient du mauvais vouloir, ou s’ils cherchaient à entraver vos opérations, ils feraient la guerre à leurs dépens et en seraient naturellement les premiers punis.

— C’est juste.

— Et puis vous n’avez aucun but politique, votre conduite est clairement dessinée, trouver de l’or, voilà quel est votre but.

— Oui, et assurer une position heureuse et indépendante aux braves gens qui m’accompagneront.

— Quelle plus noble tâche pourriez-vous vous imposer !

— Ainsi, vous êtes content, monsieur ?

— On ne peut davantage, mon cher comte ; tout va à souhait ; la société est définitivement constituée à Mexico.

— Cela, je le savais moi-même ; lors de mon séjour dans cette ville, j’avais posé les bases préliminaires et tout préparé : du reste, je crois pouvoir compter sur les amis que nous avons là-bas.

— Je le crois aussi ; le président de la république lui-même n’a-t-il pas paru adopter vos plans ?

— Avec enthousiasme.

— Fort bien ! Maintenant, en Sonora, le gouverneur, auquel vous aurez seul affaire, est un de vos plus forts actionnaires, ainsi rien à redouter de ce côté non plus.