Page:Aimard - La Loi de Lynch, 1859.djvu/97

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calli, dont il laissa le rideau de peau de bison retomber derrière lui.

Le Rayon-de-Soleil le suivit des yeux ; lorsqu’il eut disparu, elle se tourna vers le Chat-Noir.

— Partons ! dit-elle, allons sauver notre ami.

Quelques heures plus tard le chef apache, suivi par la jeune femme, avait rejoint sa tribu sur le bord du Gila où il l’avait laissée campée.

Le surlendemain, le Chat-Noir arrivait avec toute sa troupe à la colline du Bison-Fou.


IX.

Le rendez-vous.

L’explication qui précède donnée, nous reprendrons notre récit au point où nous l’avons laissé en terminant le septième chapitre.

Le Rayon-de-Soleil sans parler présenta à l’Espagnole une feuille de papier, une espèce de poinçon en bois et une coquille remplie de peinture bleue.

La Gazelle fit un mouvement de joie.

— Oh ! je comprends, dit-elle.

Le chef sourit.

— Les blancs ont beaucoup de science, fit-il, rien ne leur échappe ; ma fille dessinera un collier pour le chef pâle.

— Oui, murmura-t-elle, mais voudra-t-il me croire ?

— Que ma fille mette son cœur sur ce papier, le chasseur blanc le reconnaîtra.

La jeune fille poussa un soupir.