Aller au contenu

Page:Aimard - Le Chercheur de pistes, 1860.djvu/264

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Valentin tressaillit de joie à cette offre loyale.

— Merci, chef, dit-il avec effusion ; j’accepte, je sais que votre parole est sacrée.

— Michabou nous protége, dit l’Indien ; mon frère peut compter sur moi, un chef n’oublie pas un service ; je suis l’obligé du chasseur pâle, je lui livrerai les ladrones gachuphines sans défense.

— Voici ma main, chef ; depuis longtemps vous avez mon cœur.

— Mon frère parle bien ; ce dont il m’avait chargé je l’ai fait.

Et, s’inclinant avec courtoisie, le chef comanche se retira sans ajouter une parole.

— Don Pablo ! s’écria Valentin avec joie, maintenant je puis vous garantir le salut de votre père ; cette nuit, demain peut-être, il sera libre.

Le jeune homme se laissa aller dans les bras du chasseur et cacha sa tête sur sa loyale poitrine sans avoir la force de prononcer une parole.

Quelques minutes plus tard, les chasseurs quittaient la clairière pour se mettre à la recherche des gambusinos et dresser leur embuscade.


IV.

Le rayon de soleil.

Nous ferons maintenant quelques pas en arrière, afin d’éclaircir certaines parties de la conversation de Valentin et de l’Unicorne dont le lecteur n’a pu saisir le sens.

Quelques mois à peine après leur arrivée dans l’A-