Page:Aimard - Le Chercheur de pistes, 1860.djvu/375

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Ils étaient arrivés.

— C’est ici, dit le missionnaire.

— Entrons, répondit don Pablo.

Une lumière brillait faiblement à une fenêtre du rez-de-chaussée.

Par un mouvement instinctif, au moment de pénétrer dans la maison, les deux hommes se retournèrent.

Nathan se jeta vivement dans l’enfoncement d’une porte.

Ils ne l’aperçurent pas.

Le père Séraphin frappa un coup discret.

La porte s’ouvrit aussitôt.

Ils entrèrent.

La porte se referma derrière eux.

Nathan se plaça au milieu de la rue, l’œil ardemment fixé sur la fenêtre qui seule de toute la maison était encore éclairée, tandis que les autres étaient plongées dans une obscurité complète.

Bientôt des ombres coururent derrière les rideaux.

— Bien, murmura le jeune homme, je ne m’étais pas trompé ; mais comment prévenir le vieux que la colombe est au nid ?

Tout à coup une lourde main s’appuya sur son épaule.

Nathan se retourna en portant la main à son poignard.

Un homme était devant lui, sombre, silencieux, enveloppé dans les plis épais d’un long manteau.

L’Américain tressaillit.

— Passez votre chemin, dit-il d’une voix menaçante.

— Que faites-vous ici ? demanda l’inconnu.