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Page:Aimard - Le Chercheur de pistes, 1860.djvu/386

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— Et cette place ?

— C’est celle où nous sommes.

Le squatter se courba vers le sol ; il fit quelques pas en examinant avec soin les traces sanglantes laissées sur les cailloux.

— Il a été enlevé, dit-il en se redressant, peut-être n’est-il pas mort.

— Peut-être, répondit le jeune homme en secouant la tête.

Son père lui lança un regard d’une expression indéfinissable.

— À l’œuvre, dit-il froidement.

Et ils s’apprêtèrent à escalader la fenêtre.


XIX.

Diplomatie indienne.

Nous retournerons à présent auprès de Valentin et de ses amis.

L’apparition subite du sachem des Coras avait une certaine émotion parmi les chasseurs et les Comanches.

Valentin, revenu le premier de la surprise qu’il avait éprouvée, s’adressa à la Plume-d’Aigle :

— Mon frère est le bienvenu, lui dit-il en lui tendant la main que l’Indien serra chaleureusement ; quelles nouvelles nous apporte le chef ?

— Bonnes, répondit laconiquement le Coras.

— Tant mieux, dit gaiement le chasseur ; depuis quelque temps toutes celles que nous recevons sont tellement mauvaises que celles de mon frère feront diversion.