Page:Aimard - Le Chercheur de pistes, 1860.djvu/456

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pondit le Coras en montrant du doigt deux chevelures humaines qui pendaient sanglantes à sa ceinture ; ils fuient comme de vieilles femmes dès qu’ils voient la touffe de guerre d’un guerrier de ma nation.

— Bon ! s’écria avec joie le squatter ; mon frère est un grand guerrier, il a un ami.

Le Coras s’inclina avec un sourire d’une expression indéfinissable. Son but était atteint, il avait gagné la confiance de celui qu’il voulait perdre.

Doña Clara, Ellen et la femme du squatter furent placés au centre de la caravane, et la troupe se remit en marche.

Une heure plus tard, une seconde troupe de cavaliers traversait, elle aussi, le gué del Toro.

Celle-ci était bien moins nombreuse que la première.

Elle ne se composait que de cinq hommes ; mais ces cinq hommes étaient : Valentin, Curumilla, don Miguel, son fils, et le général Ibañez.

La véritable lutte allait commencer.

Derrière eux ils laissaient le monde civilisé pour se trouver face à face dans le désert avec leurs ennemis.