nation, chef, elle est juste, et si plus tard vous exercez de terribles représailles contre les blancs, ils ne pourront se plaindre, eux-mêmes l’auront voulu.
Quand part mon frère ?
— Au coucher du soleil.
— Reposez-vous ici aujourd’hui, demain il sera assez tôt pour vous mettre en route.
— Il faut que Mookapec parte aujourd’hui.
— Agissez donc à votre guise ; avez-vous un cheval ?
— Non, mais à la première manada que je trouverai j’en lacerai un.
— Je ne veux pas que vous partiez ainsi, je vous donnerai un cheval.
— Merci, mon père est bon, le chef indien se souviendra…
— Venez, vous le choisirez vous-même.
— J’ai encore quelques mots à dire à mon père.
— Parlez, chef, je vous écoute.
— Koutonepi, le chasseur pâle, m’a chargé de donner à mon père un avertissement important.
— Quel est-il ?
— Un grand danger menace mon père ; Koutonepi désire voir mon père le plus tôt possible afin de lui apprendre lui-même ce dont il s’agit.
— Bien, mon frère dira au chasseur que demain je me trouverai à la clairière du Chêne-Foudroyé, et que je l’y attendrai jusqu’au soir.
— Je rapporterai fidèlement les paroles de mon père au chasseur.
Les deux hommes sortirent alors du bosquet et se dirigèrent à grands pas vers l’hacienda.
Don Miguel laissa le chef Coras choisir lui-même un cheval, et pendant que le sachem harnachait sa mon-