Page:Aimard - Le Grand Chef des Aucas, 1889.djvu/169

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Il reprenait au galop le chemin de Valdivia.


— Pourquoi ne les tiendrais-je pas ? répondit l’Araucan.

— Vous marcherez avec moi pour assurer la réussite de mes projets ?

— Que mon père ordonne, j’obéirai.

Cette facilité du chef déplut au général.

— Voyons, reprit-il avec colère, finissons-en, je n’ai pas le temps de lutter de finesse avec vous et de vous suivre dans toutes vos circonlocutions indiennes.

— Je ne comprends pas mon père, répondit impassiblement Antinahuel.

— Nous n’en finirons jamais, chef, dit le général en frappant du pied, si vous ne voulez pas me répondre catégoriquement.

— J’écoute mon père, qu’il interroge, je répondrai.

— Combien pouvez-vous mettre d’hommes sous les armes d’ici à vingt-quatre heures ?