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Le Jaguar fit un signe à un aventurier qui se tenait à quelque distance.

— Le cheval du capitaine, dit-il.

Cinq minutes plus tard cet aventurier, qui n’était autre que Ruperto, reparut conduisant deux chevaux, dont l’un était un mustang magnifique aux jambes fines et à l’œil étincelant.

D’un bond le capitaine se mit en selle, Ruperto était déjà monté sur l’autre cheval.

Les deux ennemis, amis désormais, se serrèrent une dernière fois la main, et après un adieu affectueux le capitaine lâcha la bride à sa monture :

— Surtout pas de mauvaises plaisanteries, Ruperto, dit d’un ton péremptoire le Jaguar à l’aventurier.

— C’est bon ! c’est bon ! grommela celui-ci sans autrement répondre.

Les cavaliers quittèrent la prairie. Le Jaguar les suivit des yeux aussi longtemps qu’il put les apercevoir, puis il regagna tout pensif le jacal qui lui servait de tente.




V

LE GÉNÉRAL RUBIO.


Puisque l’occasion s’en présente disons quelques mots de l’organisation militaire des États-Unis du Mexique, organisation aussi singulière que tous les autres rouages administratifs au moyen desquels