Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris II.djvu/283

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En effet, ils n’étaient ni dans une rue ni dans un carrefour, ni sur un boulevard, tous endroits faciles à reconnaître, ils étaient dans une cour assez vaste, plantée d’arbres touffus, avec des massifs étroits de fleurs de serre-chaude le long de murs de clôture recouverts de lierre.

Au milieu de cette cour, il y avait un bassin avec un jet d’eau en forme de gerbe.

Le sol était recouvert d’une épaisse couche de sable de rivière très fin, où les pieds enfonçaient jusqu’aux chevilles.

La porte devant laquelle les deux hommes étaient arrêtés était en acajou, pleine et à deux battants ; de l’autre côté de la maison, qui paraissait fort belle et fort grande et semblait avoir un jardin derrière, s’étendait une grille, fermée de solides volets, ayant, au milieu, une porte à double battant pour le passage des voitures, et, un peu plus loin, un guichet pour les piétons.

À droite, se trouvait un charmant pavillon, construit en briques et servant de logement au concierge ; à gauche, les communs, écuries et remises, très élégamment disposés.

Nous avons oublié de dire que la porte à laquelle avait frappé Caboulot était surmontée d’une large verandah vitrée, garnie de fleurs de toutes sortes, et qu’on y arrivait par un double perron en marbre du Jura, de dix marches.

Caboulot se tourna vers Fil-en-Quatre :

— Toi, mon fiston, lui dit-il, tu vas venir avec moi rejoindre les camaros.

— Et moi ? demanda le Loupeur.

— Toi, c’est autre chose. Dès que nous t’aurons laissé seul, tu frapperas deux fois à la porte, et quand on te demandera ton nom, tu répondras. C’est pas plus malin que ça.

— Voilà tout ?

— Oui ; au revoir.

— À bientôt, ajouta Fil-en-Quatre.