Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris II.djvu/282

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— Allons ! répétèrent gaiement les deux hommes.

Caboulot fit encore quelques pas.

Enfin il s’arrêta, ouvrit une porte secrète donnant dans une cave remplie de barriques de vin rangées dans le plus grand ordre.

— Comme c’est bien meublé, ici ! ne put s’empêcher de dire Fil-en-Quatre en jetant un regard de convoitise sur les barriques.

Caboulot sourit d’un air narquois, mais sans répondre.

Les trois hommes traversèrent la cave.

Caboulot ouvrit une autre porte.

Ils gravirent un escalier, traversèrent une cour assez petite, et s’arrêtèrent enfin devant une porte, sur laquelle Caboulot frappa trois coups secs et espacés à la façon franc-maçonnique.

— Entrez ! répondit aussitôt une voix forte de l’intérieur.


II

QUI ÉTAIT EN RÉALITÉ CE BON M. ROMIEUX.


Caboulot, au sortir de la cave, avait éteint sa torche, les deux hommes lui avaient remis leurs lanternes sourdes, et il avait caché le tout sous l’escalier.

Le Loupeur et son compagnon Fil-en-Quatre s’étaient arrêtés.

Ils regardaient curieusement autour d’eux, essayant de s’orienter et de découvrir quelques-uns de ces points de repère que reconnaissent d’un coup d’œil les rôdeurs de barrières émérites et au moyen desquels ils se retrouvent, même dans les endroits où ils ne sont venus que par hasard.

Mais si habiles qu’ils fussent, pour cette fois ils se virent contraints d’avouer que la tâche était fort difficile, sinon complètement impossible.