Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris II.djvu/400

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Ces portes étaient vitrées et munies à l’intérieur de rideaux de mousseline.

La première ouvrait sur un cabinet de toilette, la seconde sur un cabinet servant de porte manteau ; c’était là où Felitz Oyandi accrochait ses vêtements.

Ce porte manteau était directement placé derrière le cabinet de travail de Felitz Oyandi, avec lequel il devait certainement communiquer par quelque issue secrète, mais ignorée du Mayor.

— C’est ici que doit être le pot aux roses, dit celui-ci en riant ; seulement il s’agit de le découvrir. Essayons.

Mais comme ce cabinet, assez grand, était presque obscur, car il ne recevait le jour que par la porte vitrée, le Mayor, avant d’y entrer, chercha une allumette, l’enflamma et alluma une bougie, placée dans un flambeau sur une table de nuit.

Mais au moment où il saisissait le flambeau, un bruit presque imperceptible frappa soudain son oreille et éveilla son attention, toujours sur le qui-vive.

Sans faire un mouvement qui aurait trop tôt donné l’alarme, le Mayor se contenta de tourner légèrement la tête.

Il aperçut alors un homme sortant à pas de loup du cabinet.

Cet homme était embossé dans les plis d’un épais manteau espagnol ; les larges ailes d’un chapeau de feutre rabattues sur ses yeux, ne laissaient voir aucun des traits de son visage.

Se voyant découvert, cet homme s’arrêta.

Le Mayor éclata de rire, et croisant les bras sur sa large poitrine :

— Mort diable ! dit-il, l’aventure est curieuse, sur ma foi ! Je suis charmé de me rencontrer face à face avec le rusé démon qui a fait si grand’peur à mon pauvre camarade !

— Passage ! répondit l’autre d’une voix basse et sourde, mais avec un ton de menace.

— Ceci, compagnon, est autre chose, reprit le Mayor