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— Partons alors.

— Je suis à vos ordres.


XV

OU L’ON VOIT REPARAÎTRE UN PERSONNAGE DONT ON N’A PAS PARLÉ DEPUIS TRÈS LONGTEMPS, MAIS QUE PEUT-ÊTRE LE LECTEUR N’AURA PAS OUBLIÉ.


Bernard se leva, prit son chapeau, et il se dirigea vers la porte.

— Où allez-vous donc ? lui demanda son hôte.

L’ex-coureur des bois se retourna. Williams Fillmore allumait tranquillement une lanterne sourde, la même qu’en entrant il avait eu grand soin d’éteindre.

— Est-ce que nous ne partons pas ? demanda Bernard.

— Si, mais pas par ce côté, répondit l’ex-Navaja.

Bernard regarda curieusement autour de lui.

Le lecteur se souvient qu’il n’y avait pas trace d’autre porte que celle par laquelle on pénétrait dans le salon-atelier de l’Américain.

— Venez, dit Williams Fillmore.

Il s’approcha de la cheminée et pesa sur un bouton de métal servant en apparence à soutenir les pincettes.

Aussitôt la cheminée et le pan de mur contre lequel elle était adossée tournèrent sans bruit sur eux-mêmes, et démasquèrent une large ouverture donnant sur un escalier.

Williams Fillmore passa, immédiatement suivi par Bernard.

Puis, le pan de muraille reprit sa place, et le mur redevint lisse et sans apparence de solution de continuité.

— Caraï ! dit le coureur des bois en riant, voilà qui est admirablement machiné.

— N’est-ce pas ? répondit l’autre. Ce n’est pas moi qui ai fait arranger cette entrée dérobée. Cette maison est fort