— Oui, a répondu l’autre, si comme vous l’dites, personne ne connaît la maison. — Au revoir et bonn’chance. » Il est rentré, et l’bourgeois a tourné du côté de la rue des Bons-Enfants. Pour lors, l’moment était bon : il était seul, nous avons foncé d’sus, mais le gredin s’méfiait, il a empoigné l’père la Dèche par le cou, et moi, il m’a envoyé dinguer les quatre fers en l’air à dix pas… Quand je m’suis rel’vé, il s’était tiré les pattes ; y ne restait que l’père la Dèche étendu, et f’sant la carpe sur l’pavé ; il était mort. C’était le moment de s’la courir, j’l’ai pas raté, et me v’la.
— Bien, je suis content de toi, Polyte ; le renseignement que tu me donnes est précieux, je verrai à l’utiliser.
— Tant mieux, car j’ai bigrement besoin d’braise.
— Tu as toujours besoin d’argent !
— Pardi, parce que j’en ai jamais.
— Tiens, voilà cinquante francs.
— Hum ! y a pas gras.
— Si tu n’en veux pas, faut l’dire.
— Dame ! j’suis bien forcé de les prendre puisque j’ai pas un radis.
Le Loupeur haussa les épaules, et se tournant vers Sebastian :
— Vous avez quelque chose à me dire ? lui demanda-t-il.
— Oui, monsieur, répondit Sebastian ; je désire savoir où en sont les choses, et quand il vous plaira de m’associer à votre expédition, ainsi que cela a été convenu entre nous.
— Vous avez entendu le rapport de notre ami Fil-en-Quatre, monsieur ; il vous a instruit plus et mieux que je n’aurais pu le faire moi-même. Donc, voilà où nous en sommes : mademoiselle de Valenfleurs a été enlevée hier, vers huit heures et demie, et mise en lieu sûr par le Mayor.
— Hum ! fit Sebastian, en êtes-vous bien certain ?
— Dame ! il me semble…