Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris III.djvu/357

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On entendit le bruit d’une course précipitée.

Un homme parut, bondissant comme une panthère.

Il s’élança sur Fil-en-Quatre qui était tombé à genoux, se rua sur lui et le renversa.

Le bandit poussa un horrible cri d’agonie, se tordit dans une dernière convulsion et resta immobile.

Tahera, après l’avoir scalpé, lui avait enfoncé son poignard dans le cœur.

Une foule de gens apparurent alors.

On s’empressa autour de la comtesse évanouie de nouveau et étendue sur le sol.

Sans compter Fil-en-Quatre, cinq autres bandits avaient été tués raide dans le parc, et Sebastian dont on ignorait la mort ; plusieurs bandits, grièvement blessés, avaient réussi à s’échapper en escaladant les murailles du parc.

Le marquis était du nombre ; lui aussi avait disparu.

— Cette fois, ils ont senti notre poudre, dit Bernard en se frottant les mains ; à bientôt la dernière bataille ; mais je voudrais bien savoir ce qu’est devenu Julian, ajouta-t-il à demi-voix et pour lui seul.

— Que ferons-nous de ces cadavres ? demanda le policier.

— Qu’on les enfouisse dans un trou ; comme cela ils seront au moins bons à quelque chose, dit Bernard ; ils fumeront la terre.

— Au fait, c’est une idée, dit le policier avec philosophie ; nul ne les réclamera !


XXIV

COMMENT LES COUREURS DES BOIS ATTEIGNIRENT ENFIN LE BOUT DE LEUR DOUBLE PISTE, ET COMMENT FELITZ OYANDI EUT UNE DISCUSSION ORAGEUSE AVEC DARDAR, ET CE QUI S’ENSUIVIT.


Nous avons dit plus haut que Julian et Bernard, sans se douter de ce qui se passerait pendant leur absence à la