Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/102

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— En connaissez-vous un plus convenable ?

— Oui.

— Loin ?

— Non.

— À quelle distance ?

— Quarante milles.

— Combien nous faudra-t-il de jours pour y arriver ?

— Trois.

— C’est bien, vous nous y conduirez, demain au lever du soleil nous nous mettrons en marche.

— C’est tout ?

— C’est tout.

— Bonne nuit.

Et le chasseur se retira.

— Ce que j’aime dans le Babillard, c’est que sa conversation n’est pas ennuyeuse, dit le capitaine en souriant.

— J’aimerais mieux qu’il parlât davantage, fit le docteur en hochant la tête, je me méfie des gens qui craignent toujours d’en trop dire, c’est qu’ils ont quelque chose à cacher.

Le guide, après avoir quitté la tente, rejoignit ses compagnons avec lesquels il se mit à parler vivement à voix basse.

La nuit était magnifique, les voyageurs réunis devant la tente, causaient entre eux en fumant leur cigare.