Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/162

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— Vous les savez, ma fille ? dit le général avec étonnement.

— Oui, mon oncle, avant de partir, ils me les ont dits.

— Et… comment se nomment-ils ? demanda vivement le général.

— Le plus jeune, Belhumeur.

— Et le plus âgé ?

— Le Cœur-Loyal.

— Oh ! il faudra que je retrouve ces deux hommes, dit le général avec une émotion dont il ne put se rendre compte.

— Qui sait ? répondit la jeune fille rêveuse, peut-être au premier danger qui nous menacera les verrons-nous apparaître comme deux bienfaisants génies.

— Dieu veuille que ce ne soit pas à une pareille cause que nous devions leur retour parmi nous.

Le capitaine vint leur adresser les souhaits du matin.

— Eh bien ! capitaine, dit en souriant le général, vos hommes sont-ils remis de leurs émotions ?

— Parfaitement, général, répondit le jeune homme, ils sont prêts à repartir dès que vous en donnerez l’ordre.

— Après déjeuner, nous lèverons le camp, veuillez, je vous prie, donner les ordres nécessaires aux lanceros et m’envoyer le Babillard.

Le capitaine se retira.