Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/190

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Mais comment le revoir ?

Là se dressait une impossibilité devant laquelle la pauvre enfant baissait la tête avec découragement.

Cependant quelque chose au fond de son cœur, peut-être cette voix divine qui, dans le recueillement de l’amour, parle aux jeunes filles, lui disait que bientôt son désir serait accompli.

Elle espérait.

Quoi ?

Un incident imprévu, un danger terrible peut-être, qui les remettrait face à face.

L’amour véritable doute quelquefois, il ne désespère jamais.

Quatre jours après l’établissement du camp sur la colline, le soir en se retirant dans sa tente, la jeune fille sourit intérieurement en regardant son oncle, qui se préparait tout pensif à se livrer au repos.

Doña Luz avait enfin trouvé le moyen de se mettre à la recherche du Cœur-Loyal.