Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/207

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— Oh ! s’écria le jeune fille, comme je serais heureuse de voir travailler ces industrieux animaux !

Le trappeur s’arrêta.

— Rien de plus facile, señorita, dit-il, si vous voulez me suivre pendant que vos compagnons resteront ici à nous attendre.

— Oui ! oui ! répondit doña Luz avec empressement, mais, se reprenant tout à coup, oh ! pardon mon oncle, dit-elle.

Le général jeta un regard sur le chasseur.

— Allez, mon enfant, nous vous attendrons ici, fit-il.

— Merci, mon oncle, dit la jeune fille avec joie, en sautant à bas de son cheval.

— Je vous en réponds, dit franchement le trappeur, ne craignez rien.

— Je ne crains rien en vous la confiant, mon ami, répliqua le général.

— Merci ! et faisant un signe à doña Luz, l’Élan-Noir disparut avec elle au milieu des buissons et des arbres.

Lorsqu’ils furent arrivés à une certaine distance, le trappeur s’arrêta. Après avoir prêté l’oreille et regardé de tous les côtés, il se pencha vers la jeune fille, et lui appuyant légèrement la main sur le bras droit :

— Écoutez, lui dit-il.

Doña Luz s’arrêta inquiète et frémissante.