Page:Aimard - Les rois de l'océan, 1 (L'Olonnais).djvu/330

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à grands coups de crosse pour accélérer sa marche.

— Voilà l’oiseau, dit Tributor ; le gredin nous a fait courir ; mais c’est égal, il est pris ; vous pouvez en faire ce que vous voudrez.

— Merci, dit Vent-en-Panne ; j’ai obtenu de son compagnon tous les renseignements dont j’avais besoin ; ces deux hommes sont libres ; rendez-leur leurs armes, et partons.

En entendant ces paroles, Chanteperdrix jeta un regard effaré autour de lui ; le fait est qu’il ne comprenait rien à ce qui se passait.

Il regarda son frère ; celui-ci souriait.

— J’ai, votre parole, messieurs ; reprit Vent-en-Panne, d’ici à vingt-quatre heures, vous devez avoir quitté l’île.

— Dans vingt-quatre heures nous serons partis ; répondit le Chat-Tigre.

— Alors adieu, mais prenez garde !

Il se détourna et s’adressant à ses compagnons :

— Nous n’avons plus rien à faire ici, mes enfants, dit-il ; en route.

Une heure plus tard, Vent-en-Panne atteignait le boucan du Poletais, où celui-ci le recevait à bras ouverts.


XVI

OÙ TOUT EN SE PROMENANT AU CLAIR DE LUNE, VENT-EN-PANNE APPREND CERTAINES CHOSES FORT INTÉRESSANTES

Le premier soin de Vent-en-Panne en arrivant au boucan du Poletais, fut d’expédier Tributor et Olivier Œxmelin en batteurs d’estrade dans la direction où la ca-