Page:Aimard - Les rois de l'océan, 2 (Vent-en-panne).djvu/108

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uns les autres ; nous ne sommes pas des Gringos nous autres, nous sommes des chrétiens ; il est de notre devoir de le prouver à l’occasion ; maintenant que faisons-nous, señores ?

— Nous partons.

— Eh bien alors ; en route.

Les trois hommes sortirent de la chambre et quittèrent l’hôtellerie, après avoir échangé quelques compliments avec l’hôtelier ; devoir que don Pedro ne pouvait éviter de remplir, puisque le digne homme était son compère.


VII

CE QUE C’ÉTAIT QUE LE VELORIO DE LAS VENTANAS ET CE QUI S’Y PASSA

Le programme proposé par don Pedro Garcias et accepté par les deux frères de la Côte, avait été exécuté de point en point.

Après la promenade à l’Alameda, on s’était rendu à l’Ordinaire, où l’Olonnais eut l’occasion de s’assurer que les craintes manifestées par l’haciendero à son sujet et à celui de Pitrians, étaient loin d’être dénuées de fondement.

À leur entrée dans la salle commune, plus d’un regard soupçonneux fut dirigé vers eux ; plus d’une parole fut prononcée à voix basse, qui sans doute avait trait à leur apparition inattendue.

Les frères de la Côte, sachant qu’ils devaient passer une partie de la nuit au dehors, s’étaient munis cha-