Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/127

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doute en aide, pour l’adoption d’un plan quelconque.

Ourson Tête-de-Fer avait trop souffert pour ne pas être un croyant.

Il espérait !  !

Quoi ! Il n’aurait su le dire ! il espérait l’impossible peut-être !…

D’ailleurs, n’est-ce pas toujours ainsi en amour ?

Et sans se l’avouer à soi-même, le capitaine aimait !

Il aimait comme un fou cette jeune fille que, pendant une seconde à peine, il avait entrevue, et dont l’image était à jamais restée gravée dans son cœur.

Sa vie tout entière se concentrait dans cet amour, dont la violence l’effrayait, et dont l’impossibilité, trop prouvée hélas ! le rendait furieux contre lui-même.

Et pourtant, nous le répétons il espérait !

Aussi agissait-il en conséquence.

Mais comme ses armements mystérieux avaient causé un grand émoi au Port-Margot, il résolut de couper court aux suppositions, et d’imposer silence à tous les inventeurs de nouvelles plus ou moins absurdes au sujet de son expédition.

Il ne trouva qu’un moyen efficace pour clore la bouche à tous ces bavards : ce fut de la leur remplir.

Ce fut ce moyen qu’il adopta, et il eut toutes es-