dont un double restait entre les mains du gouverneur.
Les prises se composaient de bijoux, de matières d’or et d’argent, d’étoffes plus ou moins précieuses, des marchandises enlevées, telles que épices, bimbeloteries, etc., et enfin des esclaves, hommes et femmes, pris pendant l’expédition, les prêtres et les moines espagnols n’étaient pas, malgré leur habit, à l’abri du sort commun.
Il était généralement accordé un laps de temps plus ou moins long à ces malheureux pour se racheter.
Leur rançon était fixée au triple de la somme à laquelle ils avaient été adjugés à leurs maîtres, qui tous étaient des habitants ou des boucaniers, c’est-à-dire des chasseurs.
Le partage terminé, les flibustiers, souvent très-embarrassés des richesses qui leur étaient échues et dont ils ne savaient comment faire de l’argent, devenaient alors la proie de ces spéculateurs de bas étage qui pullulaient alors dans ces contrées, et qui leur achetaient tout ce qu’ils possédaient pour le tiers et souvent le quart de sa valeur réelle.
Alors les orgies commençaient et duraient jusqu’à ce que les flibustiers eussent dépensé ou plutôt gaspillé leur dernier maravédis.
Quand il ne leur restait plus rien, ils repartaient gaîment pour une nouvelle expédition dont