qués sur la goëlette, ainsi que nous l’avons vu.
Les quinze bandits sortirent séparément de la pulqueria et se dirigèrent vers le bois attenant à l’habitation de don José Rivas, où ils se cachèrent dans les broussailles, en attendant le moment d’agir.
Le pseudo Mexicain, après avoir recommandé la plus grande prudence à ses coupe-jarrets, les laissa là et il se rendit en toute hâte à Carthagène, afin de ramener les autres bandits cachés à bord de la goélette.
Sa haine lui donnait des ailes : en moins de deux heures, son voyage, aller et retour, fut exécuté, et il rejoignit dans le bois Matadoce et ses compagnons.
Il se trouvait alors à la tête de près de cinquante brigands résolus, hommes de sac et de corde, qui ne reculeraient devant rien et, sur un signe de lui, n’hésiteraient pas à commettre les crimes les plus audacieux.
Boute-Feu, se voyant reconnu, n’ayant plus l’espoir de se soustraire à la vengeance des Frères de la Côte, jetait résolument le masque, et puisqu’il devait mourir, du moins il ne voulait pas tomber sans vengeance.
Après avoir distribué une forte somme d’argent à ses hommes, et leur avoir en quelques mots expliqué ses projets, il se prépara à jouer sa dernière partie.
Son but était celui-ci, s’introduire dans l’habita-